L’illusion du temps y otros poemas de Camila Ramos

(Fuente: allenjohn.over-blog.com)

La joven poeta colombiana Camila Ramos versifica en español y en francés con la misma intensidad. Inusual talento. Ella radica en Montreal, sigámosle el rastro.

Por Camila Ramos

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La plainte

Misère des misères,
je vous regarde vous plaindre
d’une chance qui n’existe pas.
Vous n’êtes que des fantômes infâmes,
des âmes chassées par ce présent morbide et asséché.
Ah! Si seulement vous pouviez regarder à quel point vous êtes fragiles, translucides et grossiers,
toujours fiers de vous,
j’ai honte.
Je plains ce ciel azuré qui doit abriter tant d’absurdité
sur un espace aussi petit que vous.
Vous n’êtes que des carcasses d’hommes
affligés,
tourmentés,
et prétentieux.
Vous n’êtes que de l’ossature,
pas de chair, pas d’esprit pour ce corps qui vous tient.
Je plains la vie qui tente de vous réanimer sans triomphe.
Comment ravigoter l’inertie?
Comment éteindre l’extravagance qui vous habite?
J’ai honte de vos gestes déraisonnables,
de vos paroles insensées,
de votre allure étriquée.
La misère vous détient,
vous, pauvres mortels
minables et insignifiants.
Vous avec votre égotisme de fer
vous périrez par le poison de votre nombrilisme.

 

MAMQYA

Entre mis pies y mis pupilas
existe tu sangre de cosmos.
Alma rojiza y redonda,
Te miro con los mismos ojos necios que solían sonreírte.
Han pasado años quizás
y a pesar de tu piel ajada,
te sigo viendo bella y sublime.
Me conoces desde siempre
sombra de plata.
Voy viajando entre épocas,
entre noches y estrellas
y tú,
firme testiga,
susurras secretos
de ecos y luces tenues
que no olvido.

 

L’illusion du temps

Le temps ne se mesure pas.
Il n’appartient à personne.
Il rêve du temps mort.
Certes, il désire le temps qui n’existe plus mais il n’ose guère rester dans le vide.
Voulant regarder devant lui, il n’y arrive pas, empêché par sa boussole qui le ramène toujours sous ses pas intemporels.
Mort, le temps est peut-être mort ou bien ne serait-il qu’un simple survivant de l’insensible mémoire humaine.
Ne serait-ce le fil qui sépare et unit le vie de la mort? Une simple question qui ne cesse de se contredire ?

 

Delirio

Qué alegría verte desnudo
con el alma abandonada entre mis piernas.
Es que la piel me traiciona
mientras cantan mis espasmos
y creo ser libre,
al fin libre.

 

Maldición

Y habrá siempre en cada uno de ellos,
una parte de mi ser,
sin voz,
perpetuando memorias.
Porque siempre seré ese fuego extenso que corre por sus venas, dejando cenizas tras mis pasos.

He venido de la nada
y voy hacia ningún lado
porque así de ingratas son las lunas claras en su frío desdén.

 

Camila Ramos es educadora de profesión, poeta y escritora diplomada en creación literaria de la Universidad de Quebec en Montreal. Actualmente, es estudiante en historia del arte en la misma institución y ha participado como artista en eventos literarios con el organismo LatinArte en la ciudad de Montreal.

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