L’organisation Affaires internationales au Féminin a organisé l’événement « Femmes qui nous inspirent dans le commerce international », une rencontre dans laquelle les exposantes ont discuté du coût de leurs efforts afin d’arriver au poste professionnel qu’elles méritaient.
Par César Salvatierra / Traduction par Maude Jalbert
« Quand ils m’ont demandé pour la première fois quelles étaient mes attentes salariales, on m’avait déjà dit qu’une femme gagnait moins qu’un homme, donc si tu demandes le même salaire que lui, tu perds des opportunités d’être engagée, etc. Cependant, j’ai toujours su ce que valait mon travail. Alors, j’ai répondu « ceci est ce que je désire gagner pour le poste auquel je postule ». L’intervieweur m’a demandé « avec ou sans bonus inclus ?» Je lui ai dit sans bonus inclus ! Ils ont accepté mes exigences. J’ai été la seule femme à avoir été engagée dans l’équipe. De plus, à moyen terme et pour mes résultats, j’étais la personne qui recevait le salaire le plus élevé.»
Cela a été le témoignage de la députée Dominique Anglade, ex-ministre de l’Économie du Québec et invitée d’honneur à l’événement « Femmes qui nous inspirent dans le commerce international » organisé en mars dernier par l’Institut culturel du Mexique à Montréal. L’événement a été le premier organisé à l’intérieur d’une série d’activités préparées par Affaires Internationales au Féminin, un organisme à but non lucratif qui promeut, grâce au travail des femmes, les relations commerciales entre les pays ayant des accords avec le Canada et celui-ci. De cette façon, l’organisme motive et donne la reconnaissance à ces femmes pour leur participation et leur contribution à des projets d’ambition internationale. La directrice et la fondatrice de l’organisme, la Mexicaine Laura Ochoa, affirme que : « nous [les femmes] sommes le 50 % de la population et nous ne pouvons pas laisser passer des moments opportuns qui s’offrent à nous toutes. »
L’ex-ministre Dominique Anglade a partagé son expérience afin d’illustrer le chemin difficile qu’elle a parcouru étant « femme de la diversité » puisque ses parents sont haïtiens. Elle a entrepris une carrière professionnelle en tant qu’ingénieure industriel, et ultérieurement, elle a entré dans le monde des affaires. Son histoire, comme celle de plusieurs femmes d’aujourd’hui, passe par l’affirmation de la valeur de son travail : « je suis une femme, je suis une fille d’immigrants et je fais partie d’une minorité visible. Le chemin est difficile. »
De plus, « Femmes qui nous inspirent dans le commerce international » a présenté le témoignage de deux femmes hispano-canadiennes reconnues dans les secteurs local et international du commerce : María Morfín Gutiérrez, coordonnatrice au certificat en commerces internationaux au HEC de Montréal, et Liliana Gonzáles Rubio, senior manager p3 Transactions au PSPC. Les deux récits commencent par l’expérience d’être une jeune femme avec le désir de se surpasser face aux adversités que l’on traverse en milieu familial et dans la société. Le chemin par lequel elles devaient passer commençait principalement par l’éducation.
María Morfín Gutiérrez a consacré sa carrière professionnelle à la formation de professionnels en commerce international. Aussi, elle a aidé au développement de petites et moyennes entreprises au Canada et en Amérique latine. Pour elle : «la liberté est une valeur et pour être libre, il faut assumer ses décisions. Étudier et développer ses aptitudes, c’est anticiper son futur. »
Pour sa part, Liliana Gonzáles a souligné que durant sa carrière professionnelle, ses diverses formations lui ont été nécessaires puisque celles-ci l’amenèrent à relever des défis chaque fois plus grands les uns que les autres. De plus, obtenir un baccalauréat en Commerce International à l’Université de McGill en 1998 lui a ouvert des portes en tant que consultante aux affaires commerciales à la Trade Commission de Montréal, à Mercadex International, et finalement comme directrice à Invidex. Toutefois, elle a continué sa formation avec une maîtrise en Sciences et Commerces Internationales au HEC en 2005, ce qui l’a amené par la suite à voyager au sud du Brésil pour travailler dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire. Pour Liliana Gonzáles, chaque étape est liée « à l’audace d’avancer et de relever de nouveaux défis. »
Toutes les participantes coïncident pour affirmer que le moment d’être valorisé pour leur professionnalisme est maintenant.
La série « Femmes qui nous inspirent » aborde les efforts de plusieurs femmes qui se distinguent au Québec et au Canada pour contribuer grâce à leur travail et à leur professionnalisme à la construction d’une société plus égalitaire. Cette série est une initiative de l’organisation Affaires Internationales au Féminin et de la revue Hispanophone.
César Salvatierra est bachelier en Études hispaniques de l’Université de Montréal. Spécialiste dans la promotion de la culture hispano-américaine au Québec, il est rédacteur et agent aux relations publiques pour Hispanophone.
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